En ce mois d’octobre dédié à la lutte contre le cancer du sein, une maladie qui touche autant les patientes que leur entourage, nous souhaitons mettre en lumière les aidants : ces proches qui accompagnent au quotidien les personnes malades ou en perte d’autonomie.
Êtes-vous aidant sans le savoir ?
Si vous apportez un soutien régulier à une personne (membre de votre famille ou de votre entourage) en situation de handicap, de dépendance, de perte d’autonomie ou de maladie, alors vous êtes certainement “un aidant”. Ce rôle peut entraîner des conséquences sur votre quotidien. Vous pouvez, en effet, éprouver des difficultés à concilier votre rôle avec votre vie professionnelle et/ou personnelle.
Un engagement qui a des répercussions sur la vie professionnelle et personnelle
Les aidants évoquent ainsi des risques « cachés » :
D’un point de vue professionnel :
estiment manquer d’efficacité au travail en raison du stress et de la fatigue.
craignent d’être bloqués dans leur évolution professionnelle.
ont vu leur relation avec les collègues se dégrader.
ont constaté une baisse de leur revenu due à la prise de congé sans solde.
craignent de perdre leur emploi.
se sont vu être stigmatisés du fait de leur statut d’aidant.
D’un point de vue personnel :
disent manquer de temps.
sont physiquement fatigués.
estiment manquer de soutien moral.
éprouvent des difficultés financières.
Afin de ne pas risquer de vous épuiser psychologiquement et/ou physiquement, de limiter l’altération de la qualité de votre relation avec la personne aidée mais également de favoriser votre maintien en emploi, vous pouvez être soutenu et accompagné.
Aidants en France : qui sont-ils et combien sont-ils ?
9,3 millions de personnes déclarent apporter une aide régulière à un proche en situation de handicap ou de perte d’autonomie en 2021.
En 2022, 1 Français sur 5 est aidant, dont 60% sont des femmes.
70 % des aidants sont actifs, 23% d’entre eux sont retraités.
Parmi les aidants actifs, 20 % d’entre eux dédient au moins 20 heures par semaine à leurs proches, en parallèle de leurs vies professionnelle et familiale.
61% des aidants sont salariés et 44% disent éprouver des difficultés à concilier leur rôle avec leur vie professionnelle.
25% des aidants ont dû s’absenter au cours des 12 derniers mois pour s’occuper de leurs proches (en moyenne 16 jours).
La “Génération Sandwich” : quand aider devient un double défi
Avec le recul de l’âge de la retraite, un grand nombre de salariés cumulent :
- Fin de carrière : fatigue, pénibilité, parfois des pathologies ou une double casquette aidant conjoint et parent ;
- Situation d’aidant de parents âgés,
- Rôle de grand-parent.
C’est ce qu’on appelle la « Génération Sandwich », elle touche les 45-64 ans avec une moyenne d’âge de 51 ans.
Quelles aides pour les aidants ?
Il existe des aides financières avec notamment l’Allocation Journalière du Proche Aidant (AJPA), l’Allocation Journalière de Présence Parentale (AJPP) ou encore l’Allocation Journalière d’Accompagnement d’une Personne en fin de vie (AJAP).
Mais un aidant peut aussi avoir accès à un soutien psychologique et moral, une aide à la vie quotidienne, une aide matérielle ou simplement une prise de nouvelles.
Il est aussi possible de bénéficier d’un aménagement du temps de travail. Des droits spécifiques sont en effet mobilisables pour le proche aidant et l’aidé. Dans certaines entreprises, il existe différents dispositifs internes spécifiques. Vous pouvez vous rapprocher de l’Assistant(e) de Service Social de votre entreprise pour en savoir plus.
De nombreux autres acteurs peuvent vous accompagner : CLIC, MDPH, CAF, complémentaires retraites, Mutuelles, associations, conseil départemental etc.
« Selon l’OCIRP, les personnes concernées se sentent d’abord démunies. Bien sûr, la reconnaissance, le temps pour soi et le soutien financier sont des besoins aussi exprimés par les aidants. 85% des managers et 71% des DRH sont prêts à se former sur le sujet des salariés aidants . 8 DRH et managers sur 10 sont favorables à l’inscription du soutien des aidants dans les critères de la RSE » (source : observatoire OCIRP salariés aidants Synthèse de l’étude OCIRP/VIAVOICE 2024)
L’Assistant(e) de Service Social du Travail peut vous orienter vers les plus adaptés à votre situation.
Que faire si je suis-aidant ?
La première chose à faire c’est d’abord d’en parler. L’aidance est en effet une préoccupation nationale et de nombreux moyens et dispositifs sont mis en place.
Les entreprises, elles-mêmes, sont de plus en plus impactées et sont soutenantes dans le cadre de la RSE (avec notamment le lancement d’une mission confiée à France Stratégie pour encourager les entreprises à mieux soutenir leurs salariés aidants à travers des actions de formation, de sensibilisation et d’adaptation du temps de travail au titre de la responsabilité sociale d’entreprise (RSE)).Ne restez pas seul(e) face aux difficultés, rapprochez-vous de votre Assistant(e) de Service Social du Travail !
Vous êtes une entreprise ? Vos salariés aidants ont besoin de vous.
Nous proposons des solutions d’accompagnement sur mesure : soutien psychologique, écoute, recherche des aides financières et sociales les plus adaptées, suivi de santé…
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